Isabelle THOMAS

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Isabelle THOMAS (photo) Mon histoire a pour ainsi dire commencé le 06/11/13 lorsque je pars des Ardennes pour aller vivre en Charente auprès de ma famille. Si en plaisantant je disais à tout mon entourage que comme pour une jeune femme qui veut tomber enceinte on lui dit «il n’y a que deux solutions, soit vous déménagez soit vous partezen voyage et à coup sûr cela arrivera» à tous les coups cela va être pendant mon déménagement/emménagement que j’aurai LA bonne nouvelle ! Je ne croyais pas si bien dire car le 10 décembre 2013 alors que j’étais en plein aménagement, transfert de mon dossier d’adoption des Ardennes sur la Charente,  une amie du forum « adoption en Bulgarie » m’a téléphonée pour m’annoncer que j’étais apparentée depuis le 06/11/13 (comme quoi le destin fait bien les choses). J’ai du mal à y croire et je cours vérifier sur le site du MOJ si en effet c’est bien mon n° de dossier qui est sorti. Mon  cœur s’emballe lorsque je vois qu’en effet c’est bien mon dossier qui est apparenté à une petite fille de 7.8 ans, tout se chamboule dans ma tête, je me demande si ce n’est pas un rêve. Le 20 décembre 2013, mon portable sonne et c’est Mme B. de l’AFA qui me téléphone pour m’annoncer LA bonne nouvelle. La petite fille qui m’est proposée s’appelle Pépa elle vit sur Dinévo un petit village à côté de Haskovo dans une famille d’accueil. Tout devient réel à la réception de son dossier et surtout quel beau cadeau pourNoël! Sur les quatre agences proposées par l’AFA se trouve l’agence qui pour moi était celle vers qui mon cœur allait tout naturellement, car à la lecture des témoignages elle correspondait à ce que je voulais vivre pour cette rencontre. Le 20 décembre au soir, j’envoie donc un mail à l’agence « Mon enfant » pour l’informer que je l’avais retenue pour m’accompagner vers la rencontre qui allait changer ma vie. Le lendemain, Tania me téléphone pour me féliciter et me dire qu’elle me transmettait le contrat et m’explique toute la procédure en me rassurant, conseillant, j’ai vraiment l’impression d’être sur un nuage.

Le matin de Noël, je réserve donc mon billet d’avion, je partirai le samedi 11 janvier 2014 d’Angoulême en train et rentrerai le 18. Le grand jour arrive, le samedi 11 janvier je pars d’Angoulême en tgv direction Roissy, le stress monte, direction l’hôtel pour une nuit qui sera courte et le grand envol le dimanche 11 janvier direction Sofia ! A mon arrivée à Sofia, Tania est là, souriante qui m’attend et nous partons en taxi direction l’appartement de l’association, très bien situé à proximité d’une superette où l’on trouve de tout. Cet appartement m’était réservé afin de me le faire connaître pour le deuxième voyage car pour commencer une vie de famille il est préférable de la partager dans un appartement plutôt que dans un hôtel où l’enfant ne pourra pas s’épanouir et jouer à sa guise. L’appartement est super, adapté aux nouvelles familles et bon nombre d’histoires d’adoption l’ont connu et ses murs renferment plein de secrets sur ces premiers instants passés ensemble. Il est composé d’une grande salle à manger et salon avec comble de bonheur  la télé satellite avec des chaînes françaises, deux grandes chambres :  celle des parents spacieuse, claire, reposante avec un lit de bébé et celle des enfants avec deux petits lits, des jouets, des livres de quoi permettre aux enfants de se sentir un peu déjà chez eux ; une cuisine très fonctionnelle, une salle de bain avec baignoire. Tout est agencé pour que parents et enfants s’y sentent à l’aise! Nous faisons alors le point sur l’aspect financier de la semaine et surtout sur son déroulement dans de bonnes conditions, elle m’apprend que nous partons pour Haskovo le lendemain matin en bus à 8h et que nous arriverons à l’hôtel Rhodopi vers midi. Elle m’explique avoir choisi cet hôtel pour sa convivialité et sa cuisine traditionnelle.

Je suis enchantée de tout son programme. Lundi 13 au matin nous partons donc direction la gare routière de Sofia pour prendre le bus qui va nous conduire vers Haskovo au sud de la Bulgarie où nous arrivons vers midi. Nous nous préparons car nous avons rendez vous à 14h avec Maria l’assistante sociale de Pépa. Nous rentrons dans le bureau et Pépa est là toute souriante, plus à l’aise que moi, je lui remets une poupée barbie en guise de bienvenue. Je m’étais entraînée à dire « bonjour je m’appelle Isabelle » sans succès depuis deux semaines (cela me venait en russe et non en bulgare) et là d’un coup je le lui dis en bulgare et l’émotion est plus forte que moi et les larmes montent plus vite que prévu et Tania voyant la scène détourne l’attention de Pépa le temps que  je me remette de mes émotions. Ca y est le pas est franchi, le contact est pris, nous partons nous promener dans la ville toutes les 4. Un petit coup de cafard surgit vite effacé par mon jeu de bulles de savon qui ramène le sourire sur ce visage magnifique. Le soir avec Tania, nous nous retrouvions pour nous promener dans la ville, pour discuter des rencontres avec Pépa.

Tania a été pour moi comme une seconde maman, une maman bulgare qui prodigue ses conseils, rassure, a toujours les mots justes. Nous nous voyons ainsi chaque jour, dans un parc à jeux intérieur où nous commençons à tisser nos liens, par l’intermédiaire de Tania je demande à Pépa si elle accepte que je lui donne un prénom français qui me tient à cœur et qu’elle devienne Manon. Pépa accepte immédiatement et nous commençons donc à l’appeler Manon. Nous jouons toute la semaine ainsi qu’au baby-foot où même Tania est obligée de s’essayer mais Pépa triche et cela nous fait sourire. La semaine s’écoule trop vite à mon goût et le vendredi matin arrive, nous devons nous séparer. Pépa/Manon m’indique qu’elle veut faire pipi et nous nous isolons toutes les deux, elle me prend alors  dans ses bras et me serre très fort, nous nous faisons de très gros bisous et je lui dis que je reviens très vite, de retour auprès de Tania et Maria, Pépa dit à Tania de me dire qu’il faut que je me dépêche pour faire les papiers. Le retour sur Sofia est triste, mais la présence de Tania est réconfortante. Retour à l’appartement pour se préparer pour le retour en France. Heureusement que skype existe et nous permet de rester en contact avec Tania qui me donne des nouvelles de Manon. Pour l’anniversaire de la petite, j’ai envoyé un colis à Tania qui a été la voir comme je le lui avais demandé pour lui donner ses cadeaux et faire des photos. C’est un petit bout de ma fille que je reçois le 7 mars 2014 par le biais des photos.Le jugement a lieu le 1er avril, eh oui drôle de date mais qui marquera là aussi une étape vers ma future raison d’être, celle de devenir maman. Tout se passe bien, Tania et Zlatka sont toujours là pour avoir les mots réconfortants, rassurants, de vraies professionnelles!

Tania va donc voir Manon le 3 avril pour lui annoncer que la juge a dit oui et que bientôt j’arrive pour la chercher. Je prends donc mes billets d’avion pour le 18 mai retour le 24 mai ! Quel plus beau cadeau que celui-ci pour la fête des mères !!!! Nous nous retrouvons avec Manon et passons une semaine très agréable ensemble dans l’appartement, Tania est présente pour passer le relais, lever les incompréhensions, temps nécessaire sur place pour que notre vie se mette en place.

Si je tiens à écrire ce témoignage, c’est pour recommander chaudement l’agence « Mon enfant » dirigée par Tania épaulée de toute son équipe, à l’écoute des adoptants, une seconde maman pour nous adoptantes solos qui vivons cette aventure ! Je n’aurai pas assez de mots pour décrire ce que j’ai vécu auprès de Tania, son professionnalisme, sa passion des enfants qu’elle suit, sa pédagogie, elle sait comment parler aux enfants comme aux parents. Vous qui lirez ce témoignage, j’espère qu’il vous donnera envie de travailler avec l’agence «Mon enfant» pour leur professionnalismes et compétences dans le domaine de l’enfance.Tania, je ne saurai que trop le répéter je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait pour moi, tu as été la porte d’entrée vers le bonheur et tu resteras à jamais dans nos cœurs à Manon et à moi et nous espérons bien te voir régulièrement soit en France soit si l’aventure de l’adoption me ramène vers toi pour un petit frère ou une petite sœur…

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